PAUSE

Chers lecteurs, collègues enseignants, anciens élèves et autres curieux, après un peu moins d'une vingtaine d'années dans l'enseignement dont une bonne dizaine consacrée l'écriture quotidienne de ce blog, j'ai décidé de faire une pause afin d'exercer d'autres fonctions. Vous pourrez toujours consulter mes archives et ainsi découvrir le travail de mes élèves. Bonne lecture, Jean-Christophe DA VEIGA

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mardi 14 mars 2017

Histoire de l'art // 1CV

Cours // 6 / Le Classicisme
  • Travail du jour : Lecture de documents, prise de notes.
  • Durée : 6h — Séance n°2 { 6h
  • Absent : Chartier       Retard :Gilardot (5 min)

2- Le Brun et le « bon goût » à la française
Pour réunir et protéger les artistes, Mazarin fonde en 1648 l’académie royale de peinture et de sculpture. Il s’agit d’une institution d’État qui enseigne et défend les valeurs de la tradition classique. Elle forme également les jeunes artistes et leur apprend le « bon goût ». Evidemment, cette institution et les autres académies permettront aussi au roi de contrôler les artistes et leurs productions artistiques dans l’élaboration d’un style royal. De cette manière, Louis XIV utilise les arts comme moyen d’asseoir son autorité et d’afficher sa légitimité absolue. Le paraître devient l’élément primordial dans la communication de l’appareil de l’État.

En 1662, Louis XIV nomme Charles Le Brun premier peintre du roi et le charge de présider à la fois l’académie royale ainsi que la Manufacture des Gobelins. Dès lors, Le Brun règne sur la peinture de cour et sur l’ensemble des métiers d’arts (tapisserie, marqueterie, ébénisterie, staffeur, imprimerie, etc.) ce qui lui permet de codifier les règles du « bon goût » et d’assurer une cohérence à l’ensemble des arts picturaux et décoratifs. Louis XIV charge également Le Brun de décorer le Louvre, Vaux-le-Vicomte et Versailles (galerie des glaces). Il est également chargé d’organiser les grandes fêtes royales (musique, feux d’artifice, victuailles).


3- Versailles, un château à la gloire du roi soleil

Pour rappel, Louis XIV s’installe à Versailles en 1682 car il estime que le Louvre est peu commode et qu’il souhaite s’éloigner de la capitale où il a connu la Fronde (révolte des grands seigneurs profitant de la jeunesse du roi). En 1661, Louis XIV ordonne de faire agrandir le pavillon de chasse de son père et projette la construction de son futur palais. Des travaux gigantesques d’asséchement et d’agrandissement sont donc entrepris et confiés aux architectes Louis le Vaux et Jules Hardouin-Mansart. La décoration est dirigée par Le Brun et les jardins par André Le Nôtre.

Ces hommes imaginent Versailles comme le moyen de représenter l’autorité royale : c’est le théâtre de la monarchie absolue. Par exemple, la chambre du roi est placée au centre du château selon un axe est-ouest qui évoque la course du soleil. Par ailleurs, le château (l’espace du roi) se situe entre les jardins (l’espace de Dieu) et la ville (l’espace des hommes), rappelant à tous que le roi est un intermédiaire entre Dieu et ses sujets.

Au delà de ces symboles, les lignes droites, les jeux de perspective et la symétrie des façades expriment l’ordre et rappellent l’autorité absolue du monarque. La géométrie des corps de bâtiment, les rythmes réguliers des balustres ou la symétrie évoquent la perfection du royaume. Enfin, la richesse de ses décors ou le faste de la galerie des glaces permet de symboliser la majesté du roi.

Finalement, le château Versailles devient le plus grand et le plus beau château de son époque (un modèle pour nombres d’autres palais). L’art Classique et Versailles demeurent toujours la représentation du style français dans le monde.


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