PAUSE

Chers lecteurs, collègues enseignants, anciens élèves et autres curieux, après un peu moins d'une vingtaine d'années dans l'enseignement dont une bonne dizaine consacrée l'écriture quotidienne de ce blog, j'ai décidé de faire une pause afin d'exercer d'autres fonctions. Vous pourrez toujours consulter mes archives et ainsi découvrir le travail de mes élèves. Bonne lecture, Jean-Christophe DA VEIGA

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lundi 11 septembre 2017

Histoire de l'Art // TCV

Cours // 8 / La première partie du XIXe
  • Travail du jour : Lecture de documents, prise de notes. 
  • Durée : 3h — Séance n°1 { 3h 
  • Absent : Aucun        Retard : Jin, Rousset et Chartier (1h)

Introduction :
Le foisonnement des idées du siècle des Lumières change l’art en Europe. Le moment clé de cette rupture est la Révolution française. Ses idées libérales se propagent à l’ensemble de l’Europe. Trois principaux mouvements naissent : le néoclassicisme, le romantisme et le réalisme.





1- Le néoclassicisme (1780-1830)
Le néoclassicisme est la représentation artistique d’un nouveau pouvoir faisant suite à la révolution française : la 1ère République et ensuite le 1er Empire (Napoléon).

Ce mouvement artistique global réagit aux extravagances du rococo en proposant un retour au modèle antique et au beau idéal. Les fantaisies et les légèretés rococo sont rejetées au profit de la sévérité, de la vertu et du patriotisme afin de magnifier et d’incarner ce nouveau pouvoir politique. Jacques-Louis David est le chef d’école du mouvement et son tableau le « Serment des Horaces » un manifeste. Son influence est notable sur tous les peintres qui se sont succédés dans son atelier : Ingres, Gros, etc.

D’un point de vue du style, le néoclassicisme est un nouvel engouement pour l’Antiquité. Comme lors du Classicisme français, lui même inspiré de la Renaissance, les artistes néoclassiques se réfèrent aux modèles antiques. Ils étudient et s’inspirent de la statuaire greco-romaine. On revient aux caractères de clarté, de mesure et d’équilibre propre au XVIIe français.

La référence à l’Antique s’explique par le contexte historique et politique :
  1. Les découvertes des sites archéologiques de Pompéi et d’Herculanum (fin XVIIIe)
  2. La constitution d’une république puis d’un empire dont les sources et fondements démocratiques se situent à l’ère Antique.



Au-delà de l’inspiration greco-romaine, le travail de Champollion sur la compréhension des hiéroglyphes (début XIXe) et le nouvel intérêt pour l’Egypte antique enrichissent le style néoclassique en y ajoutant un nouveau répertoire formel, coloré et esthétique (pattes de lion, usage de l’or/noir), appliqué à la fois dans la peinture, l’architecture, la mode et le mobilier. Cet engouement esthétique d’ordre exotique s’étendra in fine à l’intérêt pour Orient (colonies et développement de l’empire Ottoman).

… à suivre.