PAUSE

Chers lecteurs, collègues enseignants, anciens élèves et autres curieux, après un peu moins d'une vingtaine d'années dans l'enseignement dont une bonne dizaine consacrée l'écriture quotidienne de ce blog, j'ai décidé de faire une pause afin d'exercer d'autres fonctions. Vous pourrez toujours consulter mes archives et ainsi découvrir le travail de mes élèves. Bonne lecture, Jean-Christophe DA VEIGA

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lundi 18 septembre 2017

Histoire de l'Art // TCV

Cours // 8 / La première partie du XIXe
  • Travail du jour : Lecture de documents, prise de notes et exercice.
  • Durée : 3h — Séance n°2 { 6h 
  • Absent : Aucun        Retard : Gilardot, Stassart (5 min).

Reprise du cours : 
D’un point de vue plastique, les peintres néoclassiques favorisent le dessin à la peinture, la ligne, la forme et l’élégance plutôt que la couleur (considéré secondaire).

Les formes sculpturales sont exemptes de tout sentiment passionnel et de désordre. Elles se plient à une composition structurée et stable. Les artistes néoclassiques privilégient l’économie de moyen en vue de la clarté et de la compréhension du message. Il n’y a pas d’artifices (Rococos, Baroques), la nature n’est pas copiée, il y a une recherche de vérité de représentation par une peinture idéalisée. Il s’agit ici par le style et l’esthétique Antique de faire l’éloge de la République. Ainsi, le genre de prédilection est la peinture allégorique et historique. D’ailleurs, les portraits sont délaissés par la bourgeoisie car associés à la noblesse et ses excès.

Le style néoclassique évoluera sans grande imagination sous le nom de « peinture académique », également appelé de manière péjorative « art pompier ». L’imitation de l’Antique s’inscrit dans une période longue de plus de 4 siècles. Le néoclassicisme est finalement le dernier soubresaut d’un genre mourant.





2- La romantisme (1820-1870)
D’abord courant littéraire et musical, le romantisme est apparu en Allemagne à la fin du XVIIIe et en France au début du XIXe. Il s’agit d’un mouvement culturel qui s’oppose à la tradition classique (Antiquité) et à la rationalisation des Lumières et à son académisme.

Le romantisme vise une libération de l’imagination. Il privilégie l’expression du moi et des thèmes de la nature et de l’amour. Le peintre romantique tente de traduire à la fois ses sentiments intérieurs et la psychologie des personnages peints. Ce style revendique l’individualité où chaque artiste peint à sa manière et par conséquent, il s’oppose naturellement aux exigences et aux conformismes de l’Académie (modèle antique, composition rigoureuse, genres historiques). La peinture romantique met en scène d’autres genres jusqu’alors inexploré : le rêve, la folie, le doute, l’angoisse, le fantastique, la nature, etc.

Le peintre romantique s’enflamme pour des événements issus de son actualité, qu’il met en scène comme des épopées héroïques, et parfois pathétique ; il ne cherche pas à répondre à une commande, il propose un message, un regard qu’il expose au public au Salon. En Espagne, Goya peint la folie meurtrière ; En France, Géricault rapporte le drame macabre et scandaleux des naufragés de la Méduse ; Delacroix met en scène une allégorie de la Liberté durant les révoltes populaires des Trois Glorieuses. De leur coté, William Turner (Angleterre) ou Friedrich (Allemagne) peigne la nature à l’image de leurs sentiments : tourmentée, violente, angoissante. Tous ces thèmes donnent à réfléchir sur l’homme du XIXe dans son quotidien. En plus de déclencher les passions, elles lui permettent de se questionner sur la présence de Dieu (Nietzche), la domination des uns sur les autres, l’industrialisation naissante, la condition ouvrière, la démocratie, etc.

D’un point de vue plastique, la peinture romantique est donc libre, colorée et expressive. La sensibilité de l’artiste passe par la présence assumée de sa touche (manière de peindre), une composition libre, personnelle et tourbillonnante, des contrastes forts d’ombres et de lumières (réf. art Baroque d’un Rubens). Les peintures romantiques sont par ailleurs fortement dramatiques dans la mise en scène, le cadrage serré, les jeux de regard ou encore le format imposant des œuvres.